Je mange, je lis, et j’apprends la Chimie

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Dans ma petite liste de choses à faire pour vous, ceux qui ont la gentillesse de me lire à chaque fois dans mon coin d’écriture était partager un peu de ma bibliothèque personnel. Pour ceux qui je n’ai pas encore eu l’occasion de faire connaissance, je partage avec vous quelques informations sur moi, mais pour ceux qui me connaissent depuis un bon moment, vous serez peut-être déjà à jour à mon avis. On vera.

La lecture a été dans ma vie depuis toujours. Ma mère fut professeur à l’école secondaire et donc, elle m’a toujours inspiré à lire. Elle avait un livre sur elle tout le temps. À chaque fois qu’on allait à la librairie, je sortais avec quelque chose à lire pour moi. Aussi, il faut dire que je n’aimait pas ce que les professeurs me proposaient à l’époque. Les chefs-d’oeuvre comme Fortunata et Jacinta ou le Lazarillo de Tormes de la littérature hispano-américaine ne m’attiraient du tout. Mes lectures n’étaient si élevées. Par contre, trouver parmi les cadeaux d’anniversaire de même que pour Noël des bouquins jusqu’à maintenant arrive à chaque fois et j’aime bien.

D’un autre côté, la chimie était probablement mon pire sujet au collège comme au lycée. Les deux fois que je l’ai étudié, j’ai dû refaire l’examen avant la rentrée. Donc, pénible, vraiment. Oui, j’ai appris comment on écrivait la formule chimique du Permanganate de Potassium (KMnO₄), mais je n’ai aucune idée même maintenant à quoi ça sert ou toute simplement ce que c’est… on l’écris comme ça ? … pas sûre. Pour me défendre et vous montrer un peu comment j’ai grandi, j’ai maintenant viens d’apprendre ce qui sont les radicales libres. Cool, hein ?

On avance dans notre frise chronologique pour nous arrêter en 2019 lorsque j’ai décidé de faire ma rentrée aux études à nouveau et me suis assise devant Monsieur Christophe Lavelle, un chercheur scientifique au CNRS à l’Institut Le Cordon Bleu pour lui écouter parler de cuisine moléculaire, de science en cuisine, de l’expo dans laquelle il venait de travailler au Musée de l’Homme à Paris, « Je mange, donc, Je suis » avec son petit geste à Descartes et évidemment, son dernier oeuvre « Toute la Chimie qu’il Faut Savoir pour Devenir un Chef ». Il faut dire que le livre a fait son tour en salle pendant qu’on écoutait l’intervention de M. Lavelle. Lorsque j’ai eu le livre devant moi, je l’ai très vite feuilleté car je ne voulais rien rater. À mon avis, tout le monde faisait pareil. Moi, j’ai pensé que si je voulais le livre, éventuellement je pourrais l’acheter après.

Certainement, que pendant ma carrière culinaire j’ai compris et même appris pourquoi on a besoin des bases scientifiques. On n’est pas toujours conscient comment les ingrédients souffrent un changement physique ainsi que chimique pendant qu’on fait la cuisine. Maintentent, je me rends compte et je souligne que mes cours à l’école étaient beaucoup plus théorique que pratique et il y a eu plein de phénomènes que pour moi ne sont pas devenus plus que des notes scolaires et il m’a fallu arriver à la quarantaine pour les comprendre. Aussi, j’ai appris que lorsqu’on pâtisse, les erreurs devient évident au moment qu’on fait le gâteau sortir du four ou quand on le goûte… encore pire. Bon, je crois que ça n’était pas nécessaire. Désolée.

De retour au livre… excusez-moi. Bref, les cours sont finis et le temps s’est écoulé. Ma dernière visite avant de prendre l’avion pour rentrer chez moi fut l’expo au Musée de l’Homme. Quelques camarades de classe avaient trouvé le moment pour y aller et m’ont rassuré qu’il s’agissait d’un bon sommaire du masterclass du professeur. La visite a été superbe et si j’aurais l’occasion de la voir à nouveau je le ferais. Plein d’information que probablement je connaissais déjà, mais qui n’a jamais été utilisé pour faire une réflexion. Avant de partir du musée j’ai fait ma visite obligatoire dans la boutique au rez-de-chaussé. J’ai vu le livre et j’ai pris un bon moment pour le feuilleter cette fois-ci. Je le voulais, mais il ne me restait pas d’espace dans mes bagages. J’ai décidé rentrer sans le livre et pendant des mois je l’ai regretté.

Il y a quelques semaines j’ai trouvé une nouvelle librairie tout près de chez moi dans le chemin du bureau de poste. J’ai parlé à Guillermo de ma découverte pour voir s’il voulait aller avec moi regarder. Bonjour Books DC est une librairie indépendante qui a ouvert il y a un peu plus d’un an, avant le confinement à cause de la pandémie du SARS-CoV2. Jennifer, la propriétaire a été hyper sympa, et m’a aidé pour passer ma commande. Elle a compris comment je voulais ce « livre de chimie » -le pseudo que j’ai donné à l’oeuvre- comme le reste de ma liste à fournir d’urgence. Je dois dire que depuis qu’il est arrivé je ne le lâche pas. C’est incroyable ! Il a des recettes par très grands chefs distingués de la cuisine française, mais aussi on trouve les explications scientifiques comme pourquoi le blanc d’oeuf se coagule ou pourquoi les crustacés changent leur couleur au moment de la cuisson… des aspects curieux que seulement la science nous permet mettre en pratique la théorie appris à l’école. On trouve aussi des accords mets-vins pour les recettes. Bref, un livre très intéressant qui nous permet pratiquer la langue français aux étrangers. Pour tout le monde, comprendre ce qui arrive à nos aliments aussi lorsqu’on les cuisine du point de vue scientifique je crois est du jamais vu. Mieux encore, Jennifer a (au moins aujourd’hui) encore des copies dans sa librairie si vous êtes dans les alentours du Washington DC aux USA. Si vous passez par ici, allez lui rendre visite, peut être vous trouverez quelque chose à lire. Elle a un peu de tout.

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