La Chandeleur au Mexique. Pourquoi mange-t-on des tamales ?

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Parler des tamales le 2 février et plus qu’une obligation pour La Gourmandista, mais il m’a fallu faire un peu de recherche, raison principal pour laquelle je suis évidemment très en retard avec ce post. Franchement, ce que je savais sur la festivité comme on la fête au Mexique était qu’il s’agisse d’une mélange du catholicisme avec les cultures préhispaniques á cause de la présence des tamales. Le reste n’était qu’un mystère jusqu’à maintenant. Je vous explique.

Du coup, il faut savoir que les tamales sont comme des gâteux fait à la farine de maïs blanc (mais parfois bleu aussi) enveloppés dans des feuilles de maïs ou des bananiers et cuits à la vapeur. Ils peuvent être salé ou sucré dépendant de leur farce et/ou assaisonnement. Les salés sont, la plupart épicés aux piments, mais pas toujours. Je vous promets qu’il y a des centaines, donc, peu importe votre goût, sûrement il y aura un dont vous tomberez amoureux… mais je suis Mexicaine, donc… voilà l’opinion bien subjective. Ça sera à vous de tester quelques recettes.

 Chez nous, la fête de La Chandeleur a une liaison directe avec l’Épiphanie, et voilà le pourquoi. Moi, lorsque j’étais une petite fille, je me rappelle de l’émotion mélangé avec l’angoisse quand on coupait la Brioche des Rois et ce n’était pas pour rien, puisque si je trouvais la fève du Petit Jesus la responsable de l’organisation de la fête de La Chandeleur serait moi… un peu différent qu’un France, mais vous savez ? Mon angoisse était parce que je ne savais comment faire les tamales, et tout le monde disait que c’était très difficile. Heureusement, maman s’en occupait toujours et elle me laissait la préparation de la boisson avec laquelle on mange les tamales, l’atole. Ce dîner, faisait une très belle soirée en famille qui est devenue toute une tradition à la maison au fil des années.

Tamales à la fleur de yucca

Alors, quand j’entends le mot tamales, je voyage dans mes mémoires jusqu’à ce stand de rue dans le quartier connu comme ‘Roma’ à Mexico City où mon père allait acheter ces petits gâteaux de maïs enveloppés en feuille de totomoxtle (feuilles de maïs séchés) généralement à la sauce pimentée verte, au sauce mole rouge ou au fromage avec des juliennes de piment. Moi, personnellement j’ai jamais choisi les sucrés, mais je crois que c’était à cause de la couleur qui me semblait artificiel et je n’ai jamais donc donné l’opportunité à ce parfum. Je toujours choisisse les pimentés, même quand ça veux dire que je souffrirai à cause de la brûlure et la douleur intrinsèque au goût, mais je les adore. Avec le temps, j’ai connu ceux aux haricots noirs provenant de l’état de Veracruz, ou ceux enveloppés dans la feuille du bananier à la sauce verte ou même les provenant de l’état de Oaxaca et ils ont bien trouvé sa place dans ma liste des chouchous. Maintenant, je sais qu’il y a des centaines de types, néanmoins, mes préférés restent ceux au fromage avec des juliennes de piment, surtout s’ils vient du stand dont je vous parlais tout à l’heure à côté du Centre Hospitalier National à Mexico.

Parmi tout ce que j’ai appris pendant ma recherche fut que la fête honore Notre Dame de La Chandeleur, la patronne des Îles Canaries et célèbre la purification de la Vierge Marie postpartum ainsi que la présentation du Petit Jesus au Temple, étant donné que c’est le retour de couches.

Aussi, au Mexique, cette fête, comme plein d’autres, fut mélangé avec les racines préhispaniques, puisque le 2 février coïncide avec l’onzième jour du premier mois de l’ancien calendrier Aztèque, date dans laquelle les épis de maïs étaient présentés pour leur bénédiction avant du début du nouveau cycle agricole dans la célébration des tlaloques, c’est-à-dire, les aides de champ du dieu Aztèque de la pluie, Tláloc.

Maintenant, cette fête est vraiment populaire dans toute la société mexicaine, et tout cuisinier, soit d’un grand restaurant gastronomique, ou vendeur d’un petit stand dans les rues de la ville avec sa grande casserole, tous servent ces délicieux gâteaux sucrés et bien épicés à tout ce qui aille chez lui ce jour là, car partout on organise des réunions en famille ou entre amis, et même dans les entreprises, les directeurs ferment les yeux et on a le festin. Personne peut résister aux ‘tamallis’ -nom en langue náhuatl- le 2 février, au moins personne dans mon entourage.

Il faut savoir, que pour moi, habitant loin de mon pays, il m’a fallu apprendre comment les faire, et même quand maintenant je sais avoir fait quelques atrocités, je vous confie que pour nous, ils furent la gloire ce jour-là. Cette année, comme vous pouvez voir, nous sommes vraiment en retard, mais le week-end on les fera, il suffit voire ce que je trouve en faisant les courses.

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