À la maison, no n’a pas eu des arbres fruitiers. La raison : Ils n’ont pas pris. Néanmoins, nous avions des orangers, des limiers et des, citronniers verts. Je me souviens qu’une fois on a eu des tomates ainsi comme des tomatilles ou tomatillos du Mexique, un tas des cerisiers du Mexique, et bon, évidemment René et José Luis, les marchands des fruits et légumes du quartier. Pour maman, c’était eux la source la plus confiable pour les produits frais de saison. Elle les menaçait de rendre tout ce qui n’était pas à l’hauteur de ses expectatives, mais pas besoin de dire qu’il ne s’agissait d’autre chose que d’une blague, car leurs produits étaient toujours beaux et vraiment bons… délicieux ! En fait, quelqu’un osa me demander comment j’avais appris à négocier avec eux, puisque personne imaginait comment j’étais à l’aise avec les deux frères marchands. Malheureusement, j’ai dû arrêter à faire mes courses auprès d’eux parce que la géographie de son stand ne me convenait plus. J’avais déménagé du quartier, et étant une fille qui travaillait toute la semaine pendant la journée, mes produits agricoles sont commencé à être achetés dans l’hyper, et si je voulais être plus raffiné, je les achetait au magasin bio à côté de mon nouveau chez moi. Mais figurez-vous mon cher lecteur que même quand il m’a fallu changer mes petits habitudes pour m’approvisionner, ce dont je ne pensais jamais était la disponibilité d’une papaye ou d’une jicama (une racine très consommé au Mexique), ou du prix de la pastèque ou des citrons verts.
Donc, quand nous avons traversé l’Océan Atlantique, unes des angoisses par rapport à l’alimentation ne fut pas la disponibilité, mais le prix. Plus tard, quand je suis devenue consciente des envies particulières, les préoccupations alimentaires étions plutôt comment trouver les fruits ou les légumes spécifiques. Et voilà l’apprentissage … mangez saisonnier ! En tout cas, ce qu’il m’a fallu quasiment éliminer fut le citron vert. Si vous êtes en train de me lire et votre origine n’est pas mexicain, peut-être vous n’êtes pas au courant, mais nous, on ajoute du jus de citron vert partout… PARTOUT ! En plus, le citron jaune on n’aime pas… c’est exotique, bref, c’est même difficile à trouver. Mais, on boit de la citronnade (verte) quand il fait chaud, pour nous hydrater à n’importe quel moment de la journée ou de l’année, pour cajoler le corps enrhumé. On met du jus de citron vert à la soupe, aux consommée, à une tortilla pour se faire un taco quand il n’a rien d’autre à le mettre qu’un peu de sel et quelques gouttes du jus qui chatouille les papilles. La liste pourrait devenir hyper-longue et sonnerait incroyable, mais je vous promets… on le met partout. Alors, pendant mes premiers passages par les grands surfaces et les marchés j’avais la chaire de poule en lisant 3 citrons pour 1,00€, et en plus, ils étaient jaunes chez la plupart des commerçants. Avec le coeur brisé, nous avons arrêté quasiment à totalité notre consommation de citron. Je ne l’achetait que quand on avait vraiment besoin. Avec le temps, nous nous sommes rendus et nous les avons recommencé à prendre. Après, j’ai découvert les petits sachets de 500 g de citrons vert chez Carrefour, toutefois, la comparaison en termes de qualité… il n’y avait rien à voir avec ces vendus à la pièce, donc 3×1,00€. Une fois que je me sentais tout à fait à l’aise dans la situation, j’étais confortable avec le rapport qualité-prix et quantité. Deux ans plus tard, le prix augmenta à 3×1,50€. Le traumatisme fait bien partie du passé. On consomme plus, en effet. Et quand je ne trouve pas le vert… j’achète le jaune. On apprend tout le temps. On s’adapte.
Mais un jour je me trouve en train de lire ce qu’il y avait à la une, le TL de Twitter et Facebook et tombe sur le schock des gens. Le citron vert hors-prix… stratospherique, jusqu’au point qu’on trouve des citrons verts moins chers en Europe qu’au Mexique où on les produit et export pour tout le monde. Deux semaines plus tard je suis y allée et tout constaté. Incroyable ! Au magasin ON N’EN TROUVAIT PAS ! Affreux ! Les journaux scandalisés sur les prix des grossistes… 50€ le carton. Une vraie crise; du jamais vu. Est-ce que mes chers compatriotes étaient en train de vivre quelque chose de pareil que tout expatrié mexicain en arrivant ici ou dans d’autres coins de la planète où on veut conquérir nos rêves ? Quand est-ce que les mafias locales de l’état de Colima ou Michoacán laisseraient partir les délices rondes et bien acides ? Quelqu’un osa me parvenir qu’en Europe on vivra ce crise aussi, puisqu’on ne trouvera pas des citrons verts.
Moi, en toute sérénité lui réponda :
– Non, nous trouverons les brésiliens.
Et voilà ce qui s’est passé.
Entre temps, même quand le gouvernement mexicain a fait un peu de management de crise, j’ai entendu pas mal des gens répéter que si la vie vous donnez des citrons, vous êtes un millionnaire.
Ici, le prix reste le même. 1,50€ pour trois citrons (soit vert ou jaune) au marché. Mais la saison des citronnades et des crudités de légumes pour le pique-nique arrive bientôt, même quand je crois que cette-fois ci le grand absent sera MON CHER CITRON VERT DU MEXIQUE, puisque moi, je veux bien continuer à en prendre et vous souhaite le même.